Régiment de l’Armée de Terre, le 13 ème Régiment de Dragons Parachutistes fait partie de ces régiments à l’historique et au fonctionnement particulier.
Unique en son genre par son commandement : il est commandé à la fois par le CEMA ( Chef d’Etat Major des Armées), par la DRM (Direction du Renseignement Militaire), et du COS (Commandement des Opérations Spéciales).
Le 13 est l’unité par excellence du renseignement. Véritables caméléons, ses membres doivent valider une formation extrêmement sélective pour prétendre à devenir équipier.
Leur profession exigeant le plus grand anonymat, vous ne verrez jamais leur visage, vous ne saurez jamais où ils sont, ni ce qu’ils font. Le secret étant une de leur plus grande force, vous n’entendrez que très rarement parler de leur mission même après coup.
Vous n’avez jamais entendu parler d’eux ? Ou au contraire, vous rêvez de porter leur béret ? Focus sur les yeux et les oreilles de l’Armée.
“Au-delà du possible”, la devise du 13 ème RDP en dit long sur les compétences et les capacités des militaires de ce régiment des Forces Spéciales. Afin de mieux connaître ce régiment de prestige, nous allons citer plusieurs chiffres.
La création du 13ème RDP remonte au 4 octobre 1676. Pratiquement détruit en 1940 après les batailles successives, le régiment subsistera et participera même aux combats en 1945.
En 1952, le régiment devient parachutiste, et participera alors aux opérations en Algérie.
Sa première OPEX remonte à 1978 : ils étaient alors positionnés en Mauritanie et au Kolwezi.
Jusqu’en 2011, le régiment était positionné en Lorraine, à Dieuze. Depuis, il s’est établi à Souge, en Gironde.
Intégrer un régiment des forces spéciales n’est pas donné à tout le monde. C’est ce que les chiffres reflètent.
Au total, les recrues devront suivre 14 formations spécifiques qui s’étalent sur 67 semaines. Le cursus est donc long, et dense. Mais ils ne suffit pas de suivre la formation pour devenir un Dragon Parachutiste : sur 100 postulants, 80 sont recalés.
Malgré tout, le régiment rassemble aujourd’hui plus ou moins 800 Hommes. Ils sont répartis en 7 escadrons, agissant sur des territoires bien spécifiques.
Le 13 RDP se voit confier des missions hautement sensibles leur demandant par exemple de recueillir du renseignement pour les grands chefs militaires et décideurs politiques. Le secret étant la base de leur métier, ils ont pour mission de s’enfoncer dans les lignes ennemies pour y recueillir du renseignement.
Cela doit être réalisé dans le plus grand secret, sans que personne ne les révèle. C’est pourquoi ouvrir le feu lors d’une opération serait le synonyme d’un échec. D’ailleurs, il est très rare d’entendre parler d’eux, la majorité de leurs opérations restant souvent inconnu du grand public.
Leur mission demande le plus grand sang froid, beaucoup de résilience et de résistance mentale. Lors d’une interview, un opérateur avait par exemple révélé avoir passé 13 jours enfouis sous terre.
Les militaires du 13 ème RDP doivent posséder une grande résistance physique : ils opèrent à la fois dans les milieux désertique, en montagne, dans la jungle, etc. Peu importe les conditions climatiques, ils doivent être opérationnels.
Capable de s'infiltrer par tous les vecteurs (air, mer, terre), ils doivent faire preuve de la plus grande autonomie : leur sac à dos peut parfois atteindre les 60 kg !
Pour accomplir leurs missions, ils disposent d’un équipement de pointe : caméras numériques, intensificateurs lumineux, tenues de camouflage, véhicules motorisés...etc.
Cette citation est celle du Général Henri Poncet, l’ancien patron du COS. A travers cette phrase on comprend aisément que ces militaires sont différents. Ni grandes gueules, ni gros muscles, ce n’est pas un physique qui est recherché par les recruteurs.
Devenir équipier au 13, c’est avant tout faire preuve d’une grande intelligence de situation, de beaucoup de sang-froid, mais aussi de force mentale. Il faut savoir que ces Hommes sont très employés avec l’évolution et les nouveaux combats. C’est pourquoi l’entraînement est parfois laissé de côté au profit d’OPEX longue et exigeante.
2 commenti
Bonjour,
Je suis dans un pays etranger pour le moment et je n’ai donc pas la possibilité d’aller dans un cirfa.
J’aimerai savoir le parcours typique à suivre pour les post-bac, les formations et ses durées du tout debut jusqu’à la fin.
Je vous remercie d’avance
j’ai collaboré avec le 13 en 1978
BP 401784