Les Opérations de la SEAL Team 6
Prestigieuse unité américaine, la SEAL Team 6 est activement engagée dans la lutte contre le terrorisme à travers les opérations de renseignement et de destruction qu’elle mène.
Partout dans le monde, ils ont dirigé des opérations d’espionnage en se faisant passer pour des employés civils, traquant sans relâche les ennemis des Etats-Unis. Ils se sont livrés à des combats si violents et intimes, qu’ils en sont ressortis avec du sang qui n’était pas le leur.
Connus pour avoir piloté de nombreuses missions de chasse à l’homme (ou assassinats ciblés), l’unité a été mis en lumière par la traque du terroriste Oussama Ben Laden.
Zoom sur une unité très secrète dont les méthodes connaissent parfois quelques dérives.
Le programme Omega
Son nom même n’a jamais été reconnu publiquement par le Pentagone. La SEAL Team 6 a mené de très nombreuses missions en Afghanistan et en Irak. Toutefois, elle a aussi participé à des opérations dont les soldats n’en étaient plus vraiment. Par exemple, l’unité de tireurs d’élite de l’équipe a été entraînée pour mener des opérations de renseignement clandestines. Les militaires ont ainsi rejoint les agents de la CIA dans un programme nommé Omega, qui leur permettait un plus grand champ d’action pour traquer leurs ennemis.
Les différentes opérations que la Team 6 ont menées visaient à l’élimination des chefs militaires et l’affaiblissement des groupes terroristes. Malgré tout, nombre de ces opérations suscite également des inquiétudes.
Lors d’une mission en 2009, les SEALS rejoignent la CIA et les forces paramilitaires Afghanes. Lors d’un raid qu’ils mènent pour libérer un otage, plusieurs sources dont un commandant britanniques indiqueront que l’équipe a tué un grand nombre d’hommes sans faire de distinction.
Lorsque des soupçons ont commencé d’être émis, une enquête a été ouverte par le commandement des opérations spéciales. Toutefois, comme dans beaucoup d’autres cas, l’affaire n’est jamais remonté.
Les chefs civils de l’armée eux-mêmes laisse volontairement les examens de côtés concernant les opérations de la Team 6. L’ancien conseiller Harold Koh a annoncé que c’était un domaine où “le Congrès ne veut notoirement pas en savoir trop”.
Combler les pertes
Depuis 2001, l’équipe a bénéficié de nombreuses et d’importantes aides financières. Cela lui a permis notamment de recruter et de gonfler ses rangs : environ 300 opérateurs d’assaut et 1500 personnels de soutien.
Ces versements d’argent sont arrivés à point nommé pour l’unité : plus de membres étaient morts au cours des 14 dernières années, que pendant toute son histoire. Les missions et agressions à répétitions, les sauts en parachute, les explosions, les affrontements… Ces différents paramètres ont fait de nombreux morts et blessés physiquement et mentalement.
Un ancien membre de la SEAL Team 6 vétéran des combats en Afghanistan et en Irak a témoigné : “c’est émouvant, un être humain tue d’autres êtres humains pendant de longues périodes. Cela va faire ressortir le pire en vous. Cela va aussi faire ressortir le meilleur de vous.”
La Team 6 a sus, par son niveau d’exception, convaincre les derniers présidents d’être déployé dans différents points chauds de la planète : l’Afghanistan, la Somalie, et le Yémen notamment.
Cet engagement dans les zones les plus tendues du globe a toutefois eu de lourdes conséquences pour l’unité. Accumulant les pertes humaines, beaucoup estiment que l’équipe est sur-utilisée. L’ancien sénateur Bob Kerrey aurait même dit que la Team 6 “est devenue une sorte de numéro 1-800 (numéro d’urgence) chaque fois que quelqu’un veut que quelque chose soit fait”.
Soudés par la mort
Nous sommes en mars 2002, au sommet du Takur Ghar, près de la frontière Pakistanaise. Au cours d’une bataille chaotique, le 1re classe Neil C. Roberts, spécialiste des assauts tombe d’un hélicoptère sur une zone tenue par le groupe terroriste Al Qaïda.
Les troupes Américaines engagent une opération de secours. Malheureusement, avant même de pouvoir y arriver, les ennemis mutilent le corps du soldat, le laissant mort dans la neige.
La façon dont le militaire est tué fait frissonner la SEALS Team 6. La guerre apparaît comme quelque chose de laid. Leur force est décuplée et l’équipe accomplis des tâches sombres.
Après la campagne menée en 2002, la plupart des combattants partisans d’Oussama Ben Laden se sont enfuis au Pakistan. L’ennemi qu’ils avait été envoyés combattre avaient en grande partie disparu.
À l’époque il était interdit à la Team 6 de traquer des combattants talibans. Les SEALS se trouvaient confinés la majeur partie du temps à la base aérienne de Bagram. Cette période a été la source de beaucoup de frustration pour eux.
La CIA de son côté n’étant soumis à aucunes restrictions, la Team 6 s’est joint à eux. A la suite de cette union, le rythme des opérations s’est accru. Les opérateurs avaient pour mission de traquer les figures talibanes de rang intermédiaire, dans l’espoir de trouver les chefs du groupe dans la province de Kandahar.
Les troupes des opérations spéciales ont frappé une succession de cibles apparemment sans fin. Entre 2006 et 2008, selon des SEALS, ils ont traversé des périodes intenses au cours desquelles leur unité a enregistré 10, 15, parfois même jusqu’à 25 victimes par nuit.
La mort dans la peau
L’enchaînement des missions et la violence des combats ont détruit mentalement plusieurs SEALs. Un ancien officier de l’équipe a déclaré que “Les gars étaient devenus féroces. Les tueries étaient devenues une routine. Que la cible soit un simple exécutant, un sous-commandant taliban, ou un financier, cela n’avait plus d'importance”.
L’escadron a sollicité le gouvernement et le commandement pour rendre ses opérations plus rapides, plus silencieuses : en un mot, plus meurtrières.
De cette façon, les armuriers de la team 6 ont équipé presque toutes les armes de suppresseurs, qui permettent de réduire les bruits de tir et les éclairs de bouche. Les lasers infrarouges ont été ajoutée pour permettre aux SEALs de tirer plus précisément la nuit, tout comme les optiques thermiques.
L’équipe a également été dotée d’une nouvelle génération de grenade - un modèle particulièrement efficace pour détruire les bâtiments.
Les groupes d’opérateurs ont également été gonflés : plus de SEALs mieux équipés avait pour seule conséquence plus de morts.
Certaines troupes d’assaut de l’équipe ont également eu recours à des tomahawks. Ces objets n’étaient pas seulement utilisés comme décoration, mais bien comme des armes.
Plusieurs anciens membres de la Team 6 ont déclaré que certains hommes portaient les haches en mission. D’ailleurs, un vétéran SEALs à déclarer : “Quelle est la différence entre tirer sur nos ennemis, et sortir un couteau ou une hache pour les poignarder ?”
- Fin de la partie 1 -
Pour en savoir plus sur la formation et la sélection de ces hommes, nous vous invitons à lire cet article.
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