Le GIGN : Unité Spéciale de la Gendarmerie Nationale Française
GIGN : Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Française
G.I.G.N. 4 lettres qui suffisent à elles seules à inspirer le respect. Le Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale agit depuis maintenant plus de 40 ans au profit de la France. Mondialement reconnu, le GIGN est basé dans les Yvelines, en couronne de la région Île de France.
L’un de ses derniers faits d'armes sur le territoire, qui fut fortement médiatisé, remonte à l’assaut de Dammartin-en-Goële - contre les frères Kouachi.
Que votre objectif soit d’intégrer cette unité d’élites de la Gendarmerie Nationale, ou seulement pour en apprendre plus sur le GIGN, alors notre article vous est destiné.
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Les missions du GIGN
A l’origine, un homme - le lieutenant Christian Prouteau. Suite aux attentats de Munich en 1972, et à une mutinerie à la prison de Clairvaux, l’escadron 2/2 basé à Maisons-Alfort voit naître une équipe spéciale appelée alors ECRI (Équipe Commando Régionale d’Intervention).
Depuis cette date, 1974, le GIGN fait face à la menace terroriste à l’intérieur, et hors du territoire métropolitain. Formés pour faire face aux crises les plus extrêmes, et à la lutte contre le grand banditisme, les gendarmes du GIGN veillent avant tout à la protection des intérêts vitaux de l'État.
Les savoirs-faire du GIGN couvrent un largement spectre d’opérations, notamment :
- Piratair : détournement d’avion ;
- Piratmer : détournement ou attaque de navire ;
- Piratome : attaque nucléaire ;
- Piratox : attaque chimique ou biologique ;
- Piratext : prises d’otages de ressortissants français à l’étranger ;
- Neutralisations de forcenés, arrestations de personnes dangereuses et armées.
Pour mener à bien l’ensemble de ces missions, le Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale est composé de différentes sections et État-major.
Force Intervention
Emblématique, cette section est celle qui est le plus souvent sous le feu des projecteurs. En effet, la centaine de militaires qui la compose sont amenés à opérer lors d’arrestations de police judiciaire complexes.
Filatures à fin d'interpellation, arrestations de véhicules en mouvement, arrestations en milieu ouvert ou dans des domiciles durcis, opérations de flagrant délit, extorsions de fonds, et enlèvements constituent une part importante de l'activité de la force.
Force Observation Recherche (FOR)
Comme son nom l’indique, cette section se destine à la recherche de l'acquisition du renseignement d'ordre judiciaire ou administratif dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme.
Composée d’hommes et de femmes rompus aux techniques d’observation et qualifiés dans de multiples domaines (plongée, parachutisme..), ils sont capables d’être projetés par moyens spéciaux sur des théâtres d’opérations dégradés.
Force Sécurité Protection (FSP)
Opérations isolées ou conjointes, sur le territoire ou à l’étranger, les gendarmes du GIGN appartenant à la FSP sont destinés à la protection de personnalités et de sites jugés sensibles.Leurs déploiements peuvent avoir lieu au profit du ministère des Affaires étrangères ou d'organismes internationaux (ONU, Union européenne...) sur proposition de l’État français. Leurs 25 années de savoir-faire spécifiques leur permettent d’agir et d’armer différents dispositifs selon la mission.
Appui Opérationnel
Cette section est divisée en 7 cellules, disposant d’un savoir-faire bien précis. La composante que constitue l’Appui Opérationnel permet de répondre aux besoins très spécifiques du GIGN. Certaines compétences uniques et rares trouvent également leur place parmi les différentes cellules.
- La section "moyens spéciaux": elle est composée de techniciens opérationnels qui peuvent s'engager au cœur même des actions conduites par les autres forces du GIGN.
- La cellule "technique d'adaptation opérationnelle" : elle intervient en soutien des forces en action en modifiant ou copiant tout objet courant en vue d'un emploi en opérations. Dans un récent reportage diffusé sur la chaîne W9, on y voyait par exemple l’un de ces techniciens maquiller une arme de poing afin qu’elle se confonde dans la végétation.
- La section "d'appui cynophile": avant tout spécialisée dans la recherche d'engins piégés, cette section rassemble les maîtres-chiens du GIGN, projetable au même titre que les autres militaires.
- La cellule "dépiégeage d'assaut" : elle est composée de spécialistes EOD (Neutralisation, Enlèvement, Destruction, d'Explosif). Son rôle est avant tout d’appuyer les différentes autres forces du GIGN. Ses compétences lui permettent également d’intervenir sur l’ensemble du territoire, et dans le cadre d’OPEX (Opération Extérieure).
- La cellule "NRBC" : (intervention en milieu vicié) Son existence est relativement récente - 2007. Elle offre au GIGN une réelle capacité d'anticipation et de réaction dans ce domaine sensible qu’est le Nucléaire. (NRBC : Nucléaire, Radiologique, Biologique, Chimique).
- La cellule “effraction” : elle se destine à la création de brèche grâce à l’utilisation d’explosifs notamment.
- La cellule “ouverture fine” : cette dernière peut s’apparenter à la cellule effraction. Toutefois, son rôle est différent puisqu’elle se destine à réaliser des intrusions discrètes, sans faire appel à l’usage d’explosifs.
Armes, Équipements et Véhicules du GIGN
Pour mener à bien l’ensemble de ces missions, le Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale dispose d’un large éventail de véhicules, armements et équipements tactiques.
Voici une liste non-exhaustive du matériel qu’ils ont à leur disposition :
Armes & équipements
- Armes de poing : le SIG-Sauer Pro SP 2022, le MR-73 à canon 4, le Glock 19, le P228, le Manurhin MR 73 en 357 Magnum, le Glock 19 en 9 mm Parabellum, le S&W 686 GFS « Stainless », le Sig-Sauer P228, le Beretta 92, et des pistolets semi-automatiques comme le Glock 19, le Sig-Sauer P228, le FN Five-seveN et le Pamas G1S. Les plongeurs ont aussi recours au Glock 19 ainsi qu’au Five-seveN, mais n’utilisent pas les lampes tactiques.
- Pistolets-mitrailleurs : le HK MP5 en version A, le FN P90, ou encore le PM HK et l’Uzi pour les plongeurs.
- Fusils à canon lisse : le Remington 870, le Benelli M3 Super 90 et le Franchi SPAS 12 Special Purpose Automatic Shotgun.
- Fusils d’assaut : le HK G3 TGS, le SIG-550 et 551 SWAT avec lunettes Hensoldt, le HK33EA2 avec une crosse pliante, le HK G36C, et le le HK 416 calibre 5,56×45 mm Otan qui remplace le Famas depuis 2017.
- Armes de précisions : le Manurhin MR 73 en 8 et 10 pouces, équipé de lunettes et de bipieds, le HK417, le PGM Hécate II à verrous, et plus d’une centaine d’Accuracy International AW 308, 308 sub et 338.
Véhicules du GIGN
Le GIGN possède également différents moyens de transport comme des véhicules blindés et bénéficie du Groupe Interarmées d’Hélicoptères (GIH) si nécessaire.
- Véhicule SWATEC avec système HARAS : ce véhicule permet d’intervenir contre des bâtiments, le GIGN en possède quatre. Le HARAS est un système d’assaut et de secours à hauteur réglable pour accéder jusqu’au troisième étage d’un immeuble.
- Véhicule Sherpa Light APC : il s’agit d’un camion 4×4 équipé d’une plateforme modulaire avec une rampe hydraulique HARAS. Le GIGN possède deux de ces camions blindés légers.
- Véhicule Fortress Intervention : c’est un véhicule blindé équipé d’une trappe de riposte sur le toit ainsi que d’un système run flat qui permet de rouler avec un pneu crevé.
Recrutement du GIGN
Pour rejoindre les rangs du Groupe, il est avant tout nécessaire d’être officier, ou sous-officiers de la gendarmerie nationale. Contrairement à des unités comme le 1 er RPIMA, officiellement, le GIGN ne recrute pas de personnel provenant du civil.
Le militaire devra ensuite effectuer une moyenne de 4 années de service dans l’une des nombreuses unités que comptent la gendarmerie nationale (mobile, garde républicaine, départementale..). Le candidat doit remplir plusieurs conditions avant de se présenter aux tests : être âgé de moins de 34 ans, être apte TAP - à la pratique du parachutisme. Il sera alors accepté pour passer les épreuves de sélection du GIGN.
Organisées 2 fois par an, les épreuves sont exigeantes physiquement et mentalement pour les candidats. La première semaine consiste en une série d'épreuves individuelles (pompes, tractions, apnée, 100 m nage libre…), et collectives. Les candidats devront également passer différents entretiens avec un jury, des questionnaires de personnalité, et des mises en situation.
Suite à cette première sélection, les rares candidats retenus débuteront alors le pré-stage, d’une durée de 3 mois, au cours desquels ils seront évalués quotidiennement. A l’issue de ce pré-stage, les participants restant recevront une formation pendant 8 mois, afin d’endosser leur futur rôle opérationnel au sein d’une des Forces du GIGN.
“S’engager pour la vie”
Unité emblématique de la Gendarmerie Nationale, connue dans le monde entier pour ses savoirs-faire et son expérience unique, le GIGN est une unité dont l’expertise et les techniques s’affinent un peu plus chaque année.
Modes opératoires, équipements aux technologies plus ou moins pointues, innovations en matière d’armements, le Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale n’a pas de cesse d’innover à travers ses multiples cellules. Malgré tout, le GIGN peut avant tout compter sur la résistance et la détermination de ses membres triés sur le volet, pour mener à bien les missions qui lui sont confiées.
1 commento
Je sais soldat béninoise je voudrais suivre la formation de la GIGN