Le programme Elite Sniper des Navy SEAL : 3 mois d'enfer
L'air froid du matin était épais dans la vallée afghane. Chaque expiration chaude embrumait brièvement le coin extérieur de la lunette de mon fusil. Mais je suis resté stable et j'ai gardé une vue claire de l'homme d'âge moyen.
Il portait une robe traditionnelle afghane et avait le pas voûté, peut-être une histoire datant du conflit soviétique ou taliban.
L'entraînement intense que j'avais reçu des années auparavant lors du cours de tireur d'élite des Navy SEAL m'avait appris à être patient, à attendre le tir parfait, à m'assurer qu'il s'agissait d'un méchant, à contrôler ma respiration, puis à passer en revue ma liste de contrôle mentale... respirer, se concentrer, presser.
J'ai réfléchi intérieurement. J'étais le seul à tenir la vie de cet homme entre mes mains. Et il n'avait aucune idée que je visais la masse centrale avec mon 300 Win Mag.
À longue distance, il est essentiel de tenir compte de tous les facteurs environnementaux et balistiques. Vent, température, pression barométrique, degré de latitude, vitesse de la balle et force de Coriolis (rotation de la terre).
Chaque détail de ce tir et du terrain local avait été préalablement programmé dans mon ordinateur de poche qui avait craché une solution de tir finale. Après que notre commandant de peloton, Cassidy, m'ait fait signe, je devais réaliser ce tir.
La plupart des tâches que j'ai effectuées avec l'équipe 3 du SEAL en Afghanistan consistaient à faire de la reconnaissance avec des tireurs d'élite, à identifier des cibles, à demander un appui aérien et à larguer la mort d'en haut, habituellement sous la forme d'une tête JDAM de 1 000 livres.
Quelques-unes étaient plus proches et personnelles, et se sont gravées dans ma mémoire comme une chaîne YouTube personnelle qui tourne en boucle.
Qu'est-ce que ça fait d'être un tireur d'élite et de suivre l'entraînement ?
En tant qu'ancien tireur d'élite des Navy SEAL, instructeur du cours de base puis du cours avancé, et finalement instructeur en chef du programme des tireurs d'élite des SEAL de la côte ouest, je connais parfaitement la patience et les compétences nécessaires pour obtenir un diplôme de tireur d'élite.
Le sniper du 21e siècle est un tireur mature et intelligent qui utilise la technologie à son avantage. Il a passé des milliers d'heures à affiner ses compétences. Il est un maître de la dissimulation dans tous les environnements, des montagnes de l'Afghanistan aux rues bondées de l'Irak.
Il est formé à la science, mais c'est à lui seul qu'il revient de créer l'art individuel de tuer. Pour le sniper, le champ de bataille est comme la toile blanche d'un peintre. C'est à lui d'utiliser ses outils, sa formation et sa créativité pour déterminer comment se déroulera le tir final et l'impact psychologique dévastateur qui est finalement le résultat de ses actions.
Que faut-il pour devenir un tireur d'élite des Navy SEAL ?
Le cours des SEAL est sans doute l'un des meilleurs. C'est l'un des cours les plus difficiles et les plus avancés techniquement au monde.
Quel genre de personne est prêt à ramper sur le sol chaud du désert pendant des heures, à uriner sur place, à se déplacer de quelques mètres pour s'installer sur une cible et à attendre encore des heures pour le tir parfait ? La réponse est le sniper bien entraîné.
Les trois phases de l'entraînement des snipers des SEALs
Dans la première phase, le candidat apprend les dernières techniques de photographie numérique, la manipulation/compression d'images par ordinateur et les communications radio par satellite.
La phase deux est la partie de l'entraînement consacrée à la reconnaissance. Le nom du jeu est la discrétion et la dissimulation. Au cours de cette phase, le tireur d'élite apprend l'art du camouflage, les tactiques des petites unités, les techniques de patrouille et, surtout, comment entrer et sortir des zones hostiles de l'ennemi sans être détecté et sans laisser de trace derrière lui.
Pour prouver la valeur de la gestion mentale et de la répétition, je raconte souvent une histoire vraie sur le sujet. Un pilote de chasse de la Navy a été abattu au Vietnam, capturé et emprisonné pendant des années dans le célèbre camp de prisonniers de guerre, le "Hilton de Hanoi".
Un exemple de ceci serait le tir "en bordure". Les stagiaires sont alignés sur le champ de tir et on leur dit qu'ils ont quatre minutes pour courir 600 mètres, s'installer sur la ligne de tir et attendre que leurs cibles apparaissent.
Nous notons et mesurons tout et conservons des dossiers détaillés sur les élèves. Nous enregistrons tout et faisons un compte rendu quotidien. Tout le monde ne s'en sort pas, et le simple fait d'obtenir un billet est extrêmement compétitif.
Le cours de tireur d'élite des Navy SEAL est réputé pour être l'un des cours les plus difficiles et les plus exigeants au monde. Il faut une persévérance extrême pour obtenir le titre de tireur d'élite des SEAL. À ce jour, c'est l'un des événements les plus stressants de ma vie, même si on le compare à mes périodes de combat.
Trois mois d'enfer...
Nous avons un dicton dans les équipes SEAL, "Le seul jour facile était hier."
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